La réflexologie est une technique manuelle de soin ancestrale. Elle se concentre sur le massage de points réflexes situés notamment sur les pieds et les mains, mais pas que !
La réflexologie, kézako ?
La réflexologie est une technique naturelle et manuelle de soin qui vise à réguler le fonctionnement physiologique et énergétique des organes, stimuler le métabolisme général et l’équilibre psychique, par le massage de points et zones réflexes, situés sur différentes parties du corps. Elle stimule les forces d’auto-guérison de l’organisme, renforce le psychisme et participe activement au maintien de la santé, que ce soit en prévention ou en mode curatif dans certains cas (oui, nous nous devons d’êtres modestes).
Pratiquée avec précision et expertise, ses effets sont très rapides, sur les symptômes aigus et le stress notamment. Pour les symptômes chroniques, plusieurs séances peuvent être nécessaires à retrouver un équilibre, mais de manière générale, les résultats sont assez rapides.
D’autres méthodes de santé naturelle sont basées sur le même principe : l’acupuncture, l’acupressure, l’auriculothérapie, le shiatsu, etc…
Quel que soit le besoin, les différentes approches que je pratique permettent d’adapter le soin et de le personnaliser à volonté, en fonction de l’âge de la personne, des conditions de santé globale, de la demande, etc. Le travail n’est pas le même avec une « jeune cadre dynamique », une mère de famille souffrant d’un covid-long, ou un senior alité pour cause de troubles rénaux ou de crise inflammatoire.
D’où vient la réflexologie ?
Si elle est aujourd’hui considérée en Occident souvent comme une simple technique de massage « relaxant », la réflexologie est bien plus qu’une simple pratique de « confort ». Elle semble avoir été pratiquée en Chine depuis 5000 ans déjà comme une véritable médecine traditionnelle.
A la même époque, on trouve en Inde l’idée que les pieds représentent l’union de l’univers tout entier et le massages des pieds est déjà mentionnés.
On retrouve également des traces de réflexologie dans l’Égypte antique. Le tombeau du pharaon Ankhmahor, qui régnait il y a 4000 ans, est le premier témoignage de l’utilisation de la réflexologie. Sur son sarcophage sont en effet représentées diverses scènes médicales comme l’accouchement mais aussi la réflexologie plantaire et palmaire. Il y est inscrit en hiéroglyphes : « Veuillez apaiser la douleur« .
La découverte de textes anciens permet de penser que les Incas et les Amérindiens utilisaient eux aussi cette technique.
Les Indiens Cherokee (dans l’État de Caroline du Nord) et d’autres Indiens d’Amérique utilisent la technique du massage des pieds dans le cadre de cérémonies sacrées et religieuses. Selon les Amérindiens, les pieds ont une grande importance, car étant la partie de notre corps qui est en contact direct avec la terre, ils peuvent capter les énergies qui en découlent. De même, en marchant sur la terre, ils considèrent que les pieds nous relient à l’origine même de la vie. Ils l’utilisent également comme un moyen de mettre le corps en contact avec l’esprit.
En Occident, à la suite des travaux du Dr William FITZGERALD (ORL) et de son assistant, le Dr Joseph Shelby RILEY, on attribue à Mme Eunice INGHAM l’origine de la réflexologie moderne dans les années 1930. Impressionnée par les résultats qu’elle obtenait avec cette technique, elle quitte sa pratique de physiothérapeute pour se consacrer exclusivement à la pratique de la réflexologie, puis à la diffusion de sa méthode – la première du genre. Elle consacrera le reste de sa vie à faire connaître cette approche unique et écrira en 1978 dans son livre « Reflexology Today » : « La réflexologie est une des grandes thérapies du futur ». Au vu du nombre de praticien.ne.s qui ont adopté cette technique aujourd’hui, le présent semble lui donner raison. Son credo : « Aider l’humanité autant que nous le pouvons, chaque fois que possible et où que nous soyons. »
Cartographies et intentions
Chaque organe ou fonction du corps est représentée, ou « cartographiée », dans certaines parties du corps. Les cartes les plus connues et utilisées étant celles des pieds et des mains.
En effet, la réflexologie plantaire est de loin la plus pratiquée. mais on peut retrouver également une représentation « réflexe » du corps dans les mains, les oreilles, la langue, le crâne, le visage, etc.
De la réflexologie la plus classique (Ingham, Bayly, etc.) aux approches plus « holistiques » (Grinberg) ou énergétiques (Turgeon), de la technique de la métamorphose (St-John, St-Pierre) au Dien Chan, du massage des pieds thai au Tui Na, il y en a pour tous les goûts et toutes les sensibilités.
Toutes ces écoles ont développé des approches et des cartographies légèrement différentes mais toutes se rejoignent sur l’essentiel : la représentation du corps physique, tel un hologramme, projeté sur la zone travaillée.
Le postulat commun à toutes ces approches est que ces zones réflexes sont reliées aux organes et que la stimulation de ces zones harmonise le fonctionnement des organes ou fonctions liées, favorisant ainsi un processus d’auto-régulation et d’homéostasie, état d’équilibre des grandes fonctions physiologiques et – en écho – psychiques. Par le massage, nous veillons également toujours à stimuler l’élimination des toxines, la circulation des liquides (sang, lymphe, etc) et de l’énergie en général.
Soutenir l’autonomie et assainir le terrain
Le but de la réflexologie est de soigner la cause, et non pas uniquement les symptômes de surface. Le traitement prend en compte l’être dans sa globalité (approche holistique), même si, dans les situations aiguës ou d’urgence, il peut arriver de choisir de se concentrer uniquement sur le soulagement direct de la douleur ou du symptôme handicapant.
Sur la base de l’anamnèse, par l’échange verbal basé sur l’analyse de pieds ainsi que par un toucher spécifique sur certains points ou zones – appelées zones ou points réflexes -, le réflexologue détecte les tensions présentes, détermine une « stratégie » et comment le soin en fonction de la priorité établie avec le « patient ». Le soin choisi vise la libération des « noeuds » évoqués et le retour à l’équilibre, sur le plan physiologique principalement mais souvent également sur le plan psycho-émotionnel.
Une bonne connaissance de l’anatomie et de la physiologie permet au praticien non seulement de se concentrer sur le symptôme mais également de traiter le déséquilibre qui en est la cause. Une bonne connaissance du terrain psycho-émotionnel est assurément un plus que j’apporte dans cette pratique. Ainsi, bien pratiquée, la réflexologie offre un travail global et profond, sans douleur (cf précision à ce sujet ICI), en travaillant non seulement sur le symptôme, mais également en visant le retour à l’équilibre global.
Comme en agriculture, le but devant toujours être – selon moi – d’assainir et fortifier le terrain, pour favoriser autant que faire se peut l’autonomie et les capacités d’auto-guérison de l’organisme. Sachant que nous ne serons jamais dispensé.e.s de prendre soin de notre hygiène de vie globale (alimentation, hydratation, sommeil, mouvement, etc) et de notre hygiène psycho-émotionnelle (trauma, stress chronique, etc.)
Un esprit sain dans un corps sain ? Tel serait l’objectif. Et même si certaines conditions sont incurables ou irréversibles, même si les douleurs et les épreuves sont inévitables, rien ne nous empêche jamais de veiller à soutenir l’équilibre dans les conditions données. La souffrance ne devrait jamais avoir le dernier mot !
Note importante :
Le praticien n’est pas un médecin, et n’est donc pas habilité à établir de diagnostic. En cas de doute sur un diagnostic, il vous sera toujours recommandé – voire demandé – de faire un bilan ou des analyses médicales auprès d’un médecin conventionnel. A noter qu’il ne vous sera JAMAIS demandé d’interrompre un quelconque traitement.